Une maison redessinée par la lumière sur les hauteurs de Ménilmontant

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Installés depuis des années dans cette maison surplombant le quartier de Ménilmontant, les propriétaires n'ont pas hésité à laisser carte blanche à l'agence Maéma Architectes pour lui offrir le coup de frais qu'elle méritait. Avec sa terrasse abritée des regards indiscrets par une végétation abondante, et ses volumes étendus sur près de trois niveaux, elle faisait déjà figure d'exception sur le marché parisien. Mais en raison de sa mono-exposition, la demeure familiale paraissait sombre. Le rez-de-chaussée souffrait notamment de ce défaut de luminosité en dépit des larges fenêtres percées en façade lors de précédents travaux. Les cofondateurs de Maéma ont rapidement estimé qu'une nouvelle circulation était nécessaire pour corriger les différents problèmes soulignés par les occupants. Le projet s'est notamment articulé autour d'un remaniement musclé du rez-de-chaussée, et d'une audacieuse percée lumineuse au premier étage de la maison. Explications.

Sacrifier quelques mètres carrés de cette maison parisienne au profit de la luminosité était un véritable pari pour Rachel Marcus et Nicolas Aubert-Maguéro. Les deux architectes et cofondateurs de l'agence d'architecture Maéma souhaitaient en effet récupérer la lumière d'une fenêtre située au premier étage pour alimenter le rez-de-chaussée qui en manquait alors cruellement. Un projet qui sous-entendait donc de percer une brèche de quatre mètres entre les deux niveaux, réduisant légèrement les proportions des pièces supérieures. Une fois la surprise passée, les propriétaires ont adhéré à cette ambitieuse proposition, pensée précisément pour pallier au manque de luminosité de leur logement. Les travaux étaient également l'occasion de revoir la disposition, la fonction et l'apparence des deux premiers niveaux, plus vraiment en accord avec les envies des propriétaires après des années d'occupation. Le rez-de-chaussée a notamment vu ses pièces inversées sous l'impulsion des architectes, offrant une lecture différente du volume initial. Ou comment profiter d'une nouvelle maison sans pour autant déménager.
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>> Le projet de rénovation en bref >> Le lieu : Paris 20e. La surface : 100 m2 sur une surface totale de 180 m2. La durée des travaux : 6 mois. L'idée : repenser la circulation au sein de cette maison familiale et en particulier au rez-de-chaussée pour résoudre les problèmes de luminosité liée à la mono-exposition, mais également proposer une autre lecture du volume, et réaménager l'étage pour qu'il réponde aux nouveaux besoins des habitants.
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agrandir Inspiration italienne pour la façade de la maison

1 - Inspiration italienne pour la façade de la maison - Avec le temps, les défauts d'une habitation peuvent devenir difficiles à supporter pour les occupants. Si cette maison du 20e arrondissement proposait de beaux volumes, et une terrasse de plain-pied (fait assez rare à Paris pour être souligné), elle souffrait d'un défaut de luminosité qui ternissait légèrement le tableau de ses prestations. Les ouvertures étant toutes concentrées sur la même face, la lumière avait du mal à se déployer jusqu'au fond des différents niveaux, et particulièrement au rez-de-chaussée. Les fondateurs de Maéma Architectes ont donc proposé une restructuration des deux premiers niveaux pour remédier au problème mais également rajeunir l'atmosphère globale de la maison. La modification de certaines ouvertures était également l'occasion de revoir la peinture extérieure : "Nous nous sommes inspirés du rouge déjà présent sur les murets pour déterminer la nouvelle couleur ocre de la façade, explique notre duo d'architectes. Avec ses pigments jaunes, elle donne des accents italiens à la bâtisse et contribue en ce sens à la démarquer des autres constructions du quartier". Le changement des volets existants contre des versions bleutées a ensuite permis de créer du lien avec l'intérieur où cette couleur fut largement utilisée pendant la restructuration.
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Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Une circulation revue et corrigée pendant les travaux

2 - Une circulation revue et corrigée pendant les travaux - Le projet s'est principalement articulé autour d'une nouvelle conception de la circulation, notamment pour le rez-de-chaussée de la maison. La porte d'entrée n'était pas installée au centre du volume, comme le voudrait la tradition, mais légèrement décalée sur la droite. Ce qui semblait n'être qu'un détail posait pourtant problème en pratique : l'ancienne cuisine-salle à manger se trouvait enserrée entre la porte et les marches menant à l'escalier, donnant aux propriétaires la désagréable sensation de déjeuner dans le passage. Surtout, les espaces de vie n'étaient pas proportionnels. Nicolas Aubert-Maguéro et Rachel Marcus ont donc déplacé la porte d'entrée au centre de la façade pour obtenir une parfaite symétrie au rez-de-chaussée, offrant à la cuisine dînatoire et au salon la même superficie. L'ancien battant fut alors transformé en fenêtre fixe pour maximiser la luminosité et assurer la cohérence de la façade. Cette dernière s'est également offerte une couche de blanc aux abords des ouvertures, toujours dans le but d'accompagner la lumière vers l'intérieur de la maison. L'inspiration méditerranéenne du projet a ensuite encouragé les architectes à poser un soubassement carrelé qui réchauffe d'autant plus l'atmosphère de la terrasse. Un revêtement choisi à la fois pour son rendu authentique, et pour sa résistance aux aléas du temps.

Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Imaginer une crédence comme un tableau

3 - Imaginer une crédence comme un tableau - La cuisine est devenue la pièce maîtresse de la maison à l'issue des travaux. Il faut dire que les architectes n'ont pas lésiné sur les matériaux pour lui offrir la personnalité qui lui faisait autrefois défaut. Les aménagements en contreplaqué, un matériau choisi par les propriétaires pour son aspect naturel, ont notamment bénéficié d'un plan de travail en lave émaillée. Créant la surprise au sein de la cuisine, cette pierre volcanique a surtout donné le ton au rez-de-chaussée où sa couleur bleu lagon fut reprise aussi bien sur les menuiseries que pour certaines cloisons.
Mais c'est véritablement la crédence, imaginée par notre duo d'architectes, qui a permis de faire la différence. Courant sur la longueur du mur, elle domine aujourd'hui le rez-de-chaussée avec ses reflets mordorés qui varient en fonction de la luminosité. Pas moins de trois carrelages ont été nécessaires pour composer ce décor d'exception. Il était de toute manière essentiel de soigner la crédence dans une cuisine qui s'ouvre largement sur le séjour. Comme l'explique Nicolas Aubert-Maguéro, elle est le fruit d'une "jolie improvisation", la forme en bois qui conclut le dessin ayant été réalisée pour combler un manque de carrelage. "Il est intéressant de voir ce que l'on peut faire lorsqu'on laisse un peu de place à l'improvisation. Sur un chantier, il faut constamment composer avec des imprévus, et ce travail de crédence en est un parfait exemple de lâcher prise".
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Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir La profondeur du rez-de-chaussée exploitée par des rangements

4 - La profondeur du rez-de-chaussée exploitée par des rangements - À l'origine, la cuisine se trouvait sur l'autre versant du rez-de-chaussée, et souffrait d'un manque de volume en raison de la porte d'entrée. Les espaces ont été volontairement inversés aux prémisses du chantier pour offrir plus d'intimité au salon, ainsi qu'un accès direct à la terrasse depuis la nouvelle cuisine dînatoire, postée dans le prolongement d'une baie vitrée. La profondeur de la maison permettait d'étendre les aménagements sur la longueur, libérant les parois de meubles hauts au profit d'une crédence digne d'un tableau. La partie la plus éloignée des ouvertures était jusqu'alors habitée d'un baldaquin où la famille avait installé un coin lecture (en cohérence avec la fonction de salon qu'occupait alors cette zone). Particulièrement sombre, ce recoin ne répondait plus aux besoins comme aux goûts des habitants et n'a donc pas survécu aux modifications opérées sur le plan. La disparition du baldaquin a justement permis d'installer une brassée de rangements en fond de pièce. Et pour que la lumière se diffuse enfin dans l'ensemble du volume, des miroirs furent posés au-dessus des menuiseries basses, décuplant le moindre rayon qui pénètre aujourd'hui par la baie. Les bandes vieillies furent volontairement choisies pour composer une séquence graphique sur des miroirs qui n'ont pas pour fonction première de se regarder, mais bien d'accentuer le volume du rez-de-chaussée comme sa luminosité.

Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Une salle à manger tournée vers l'extérieur

5 - Une salle à manger tournée vers l'extérieur - L'ouverture façon verrière d'atelier qui habillait autrefois la façade de la maison a laissé place à une grande baie pendant les travaux. Une version à galandage comme celle-ci permettait d'ouvrir largement l'intérieur sur la terrasse de plain-pied, floutant ainsi la frontière entre les deux univers. La salle à manger fut tout naturellement installée dans son prolongement pour créer une impression "dedans-dehors" tout au long de l'année. Un aménagement qui contribue au dépaysement des propriétaires qui n'ont plus vraiment l'impression de vivre au coeur de Paris. La baie vitrée a offert un nouveau décor à cette table qui souffrait autrefois de sa position bancale, dans l'axe de circulation du rez-de-chaussée. Remplacer l'ancienne ouverture par une version à galandage, et surtout sans montants, permettait de maximiser l'apport lumineux.
De fait, les éléments réalisés pour délimiter les contours d'une entrée ont été volontairement maîtrisés en hauteur. Il n'était pas question de couper la lumière ou la vue du volume avec des aménagements filants jusqu'au plafond. L'entrée, qui était inexistante auparavant, s'est donc dessinée avec des éléments bas reprenant les codes esthétiques de la cuisine, à savoir un subtil mariage entre la robe claire du contreplaqué et l'intensité du bleu lagon.
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En photo : table et chaises appartenant aux propriétaires ; suspension ALDEASAZ par Thai Natura ; meubles de séparation avec l'entrée réalisés sur mesure

Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Composer avec les contraintes techniques de la maison

6 - Composer avec les contraintes techniques de la maison - Toujours dans le but d'augmenter la luminosité du premier niveau, les architectes de l'agence Maéma ont gommé un cellier ainsi qu'une cloison reliant des poteaux de structure. Ils étaient toutefois contraints de conserver ces derniers dans le nouveau dessin du rez-de-chaussée pour ne pas fragiliser les fondations de la maison, pourvue de deux étages. Ces poteaux ont donc contribué à la révision de la circulation, en créant un semblant de couloir pour rejoindre l'escalier depuis la cuisine ou l'entrée. Des rangements furent ensuite installés sur toute la longueur pour donner une fonction à cette zone de circulation. Le bleu des façades est aujourd'hui visible entre les poteaux, esquissant une jolie toile de fond pour les pièces de vie. Mais le passage qui donnait directement sur l'escalier fut volontairement condamné par l'installation d'une bibliothèque en contreplaqué, légèrement ajourée. Car si les fonctions ont été inversées pendant le chantier, c'est également pour offrir un peu d'intimité au salon fraîchement installé de ce côté - une ouverture sur la montée aurait certainement rompu cette sensation de cocon que les pro souhaitaient créer.
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Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Un monolithe de béton qui assure la fluidité du rez-de-chaussée

7 - Un monolithe de béton qui assure la fluidité du rez-de-chaussée - Le goût des habitants pour les matériaux bruts s'est notamment traduit par l'utilisation du béton ciré en guise de revêtement. Le matériau s'est imposé aussi bien pour le sol que pour certains éléments d'architecture, que l'on parle de cloisons, des poteaux de structure ou des marches menant à l'escalier. "Nous n'avions pas d'autres choix que de composer avec ces piliers et cette différence de niveau, alors nous les avons traités comme des éléments déterminants du décor, précise le duo. Arrondir les angles était le meilleur moyen d'adoucir l'architecture, tandis qu'une robe en béton apportait un côté feutré à la décoration." Les marches furent également redessinées pour fluidifier la circulation, et proposer une sorte de monolithe de béton qui relie les poteaux. Il contribue à mettre en scène l'espace en proposant un dessin très architecturé là où il n'y avait autrefois qu'une cloison. Utiliser un seul et même matériau permettait d'adoucir les ruptures entre les niveaux, guidant naturellement les pas d'une zone à l'autre. La courbe des marches fut toutefois soulignée par des nez en chêne qui apportent une jolie signature au projet et assurent au passage la pérennité de l'aménagement, le béton étant réputé pour sa fragilité au niveau des arêtes. Ainsi les textures se rencontrent et se complètent dans ce monochrome grège aux finitions léchées.
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Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Le défaut de luminosité corrigé par une audacieuse percée

8 - Le défaut de luminosité corrigé par une audacieuse percée - Pour ramener de la lumière dans les recoins les plus sombres, Rachel Marcus et Nicolas Aubert-Maguéro ont fait le choix audacieux d'une percée d'environ 1 mètre de large sur 4 mètres de long entre le premier étage et le rez-de-chaussée. L'opération sous-entendait une concession sur la surface des pièces supérieures, ce qui aurait pu refroidir les propriétaires si l'on considère le prix du mètre carré sur le marché parisien. Mais la perspective de bénéficier d'une belle luminosité a rapidement pris le dessus. Il faut dire que l'étage bénéficiait de suffisamment de mètres carrés pour en concéder quelques-uns, et ainsi récupérer la lumière d'une fenêtre haute. Une saignée permettait également de relier ces deux niveaux de l'habitation qui ne communiquaient alors qu'avec l'escalier. L'utilisation du même bleu lagon sur le palier n'a fait que renforcer le lien fraîchement né avec le rez-de-chaussée, invitant les habitants comme les invités à lever les yeux pour profiter de la double-hauteur obtenue.
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En photo : applique Zangra

Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Nouvel emplacement pour le salon familial

9 - Nouvel emplacement pour le salon familial - La vitre fixe qui remplace l'ancienne porte d'entrée de la maison a permis de préserver la luminosité du séjour familial, profitant à la fois des grandes ouvertures du rez-de-chaussée, et de la percée vers l'étage. Mais la luminosité n'était pas la seule motivation derrière le déplacement du salon : la présence d'un conduit de cheminée opérationnel sur le mur latéral a conforté les pro dans leurs intentions de départ. Le foyer existant fut simplement gommé pendant la rénovation au profit d'un poêle, plus moderne et surtout moins gourmand en mètres carrés. Si la cuisine s'est volontairement tournée vers l'extérieur avec sa baie rétractable, le salon fut plutôt pensé comme un cocon où les habitants se retrouvent maintenant pour discuter, lire un livre au coin du feu ou même écouter quelques notes improvisées de piano...
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En photo : canapé et fauteuil Como par Habitat
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Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Profiter d'un retrait pour installer le piano

10 - Profiter d'un retrait pour installer le piano - Trouver un emplacement pour le piano faisait effectivement partie du cahier des charges initial. Le déplacement de la cuisine dans le salon (et inversement) supposait un déplacement de l'instrument, alors adossé contre le mur latéral, soit celui destiné à accueillir le linéaire. Le réaménagement du rez-de-chaussée a cependant libéré deux renfoncements de part et d'autre de l'escalier pour des fonctions secondaires. Légèrement en retrait, ils permettaient de caler des rangements, mais également un coin musique semi-indépendant. La proximité avec le salon a naturellement influencé la décision des architectes, qui ont vu là une opportunité d'animer le fond de pièce tout en libérant le volume principal d'un élément aussi massif qu'un piano. Des miroirs identiques à ceux de la cuisine ont ensuite été posés en hauteur pour accentuer la profondeur de la pièce mais aussi refléter les fenêtres de la façade.

Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir La percée lumineuse crée l'illusion d'une cour intérieure

11 - La percée lumineuse crée l'illusion d'une cour intérieure - La 'percée lumineuse', comme notre duo d'architectes aime la nommer, fut aussi bénéfique pour l'étage de la maison. Car si la lumière coule naturellement vers le rez-de-chaussée, elle alimente au passage le palier, profitant du vide pour illuminer les recoins les plus sombres, y compris ceux situés au deuxième niveau. Des suspensions en verre coloré furent d'ailleurs installées pour habiller la double-hauteur et assurer une bonne luminosité même lorsque le soleil est couché.
Depuis le perchoir de l'étage, mais aussi depuis les pièces voisines, il est possible d'apercevoir toute une partie du séjour, à l'instar de cabines surplombant une cour. Autant dire que ce nouvel aménagement a facilité la communication entre les différents niveaux de la demeure familiale.
L'emplacement et les dimensions de cette brèche ont été déterminés par une fenêtre de l'étage que les architectes ont repéré dès la conception du projet pour corriger le problème de luminosité. Mais un trou parfaitement rectangulaire risquait de réduire dangereusement la superficie du bureau. La percée fut donc dessinée avec un léger biais qui permet de réduire son impact sur les pièces adjacentes, mais reste visuellement très discret.
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En photo : suspensions Calex

Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Jeu de regards entre les pièces de l'étage

12 - Jeu de regards entre les pièces de l'étage - La création d'un vide a naturellement impacté les pièces du premier étage, qui ont dû sacrifier de précieux mètres carrés durant les opérations. Une perte toutefois contrebalancée par l'apport lumineux des fenêtres, percées sur les cloisons situées de part et d'autre de la saignée. Un choix également pensé pour décupler la sensation d'espace au sein de ces pièces où le regard n'est jamais enfermé. Il est ainsi possible d'entrevoir la bibliothèque située de l'autre côté du vide depuis la salle de cinéma fraîchement rénovée par l'agence Maéma Architectes.
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En photo : appliques et cartes en relief vintage
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Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Une chambre d'amis également pensée comme une salle de cinéma

13 - Une chambre d'amis également pensée comme une salle de cinéma - La restructuration de la maison était l'occasion d'ajuster les fonctions de la maison, y compris à l'étage. Les propriétaires souhaitaient en effet un espace où visionner quelques films en toute tranquillité, sans avoir à inclure un écran ou un vidéoprojecteur dans le dessin de leur nouveau salon. Puisque la chambre d'amis n'est pas continuellement occupée, elle pouvait aisément endosser le rôle de salle cinéma. Des menuiseries furent donc réalisées sur mesure pour conjuguer les différentes fonctions de cette pièce, incluant des étagères où aligner les dvds, ainsi qu'un lit moelleux pour les invités, jouant les banquettes durant les soirées film de la famille. Les murs, intégralement peints dans un bleu gris, ont ensuite parfait l'atmosphère feutrée de cette chambre pas comme les autres.
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Nicolas Aubert-Maguéro

agrandir Aménager un bureau à la physionomie atypique

14 - Aménager un bureau à la physionomie atypique - Le bureau a également profité des bénéfices de la restructuration. Les travaux autour de la percée se sont en effet accompagnés d'une pose de verrière sur la cloison latérale, décuplant la luminosité de la pièce, et lui offrant une ventilation naturelle grâce à ses parties ouvrantes. Une impressionnante bibliothèque en chêne fut ensuite réalisée sur le mur opposé pour entreposer les nombreux ouvrages des propriétaires. Dans un souci de modularité, le bureau s'est offert un lit d'appoint qui permet de loger des amis supplémentaires mais qui sert surtout de méridienne pour bouquiner. De fait, même si la pièce a perdu quelques mètres carrés au profit de la brèche, elle a gagné en fonctionnalité au contact de Rachel Marcus et Nicolas Aubert-Maguéro. La cloison légèrement en biais n'ayant pas empêché les architectes de l'aménager avec tout le confort attendu.

Nicolas Aubert-Maguéro

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